1 / Exercice : dans la peau d’une fourmi !!!

Ce matin, je me suis réveillée de mauvaise humeur.
Il y a de quoi : d’abord, toutes mes copines de cellule m’ont escaladé dessus pour sortir de chez nous (la fourmilière, comme disent les humains).
J’admets que je n’avais pas entendu notre cheftaine nous appeler.
Je dormais d’un sommeil profond, parce que j’avais voulu terminer la veille au soir le roman de Bernard Werber. Je ne me lasse pas de lire autant de bêtises. C’est désopilant et cela me rassure sur notre degré d’intelligence bien supérieur aux hommes de son espèce.
Si j’étais de mauvaise patte, c’est surtout parce que Madame la Reine m’a passé un savon pas plus tard qu’hier.
Elle me reproche mon manque de rendement, alors que j’ai rentré 10 fois mon poids multiplié par 10 heures de travail, avec la pluie et la boue en prime, et pas de casse.
Faites vous même le calcul : chez FOURMIS and CO, on ne plaisante pas avec la marchandise !
Je la trouve assez mesquine, Madame la Reine, mais je crois surtout qu’elle me jalouse. Je pense qu’elle a peur que je lui vole la vedette : mais oui, c’est çà !!
Aujourd’hui, je vais me mettre au vert. Je vais simuler une crise de foie pour ne pas aller travailler.
Il ne me fait pas peur, le médecin inspecteur du travail. Quand il verra mes yeux humides (je sais très bien faire semblant de pleurer), il me laissera tranquille. Je sais qu’il a un petit faible pour moi.
Madame la Reine sera rassurée : elle constatera que je ne suis pas si invincible que ça. Elle baissera la garde jusqu’au jour où je la coincerai au fond de la fourmilière, sans témoin. Je l’étoufferai de mes propres pattes, puis je l’avalerai pour qu’il ne reste rien d’elle.
On croira qu’elle a déserté le groupe : si si, ça existe aussi dans notre race, les « partis sans laisser d’adresse ».
Et comme on a tous besoin d’un chef, on me désignera, parce que je suis la meilleure.
Ce sera à mon tour de donner des ordres, de punir, de soigner ma toilette, bref d’être intouchable.
Et seule, à tout jamais.
Marie-Pierre
Pimprenelle, la fourmi, qui a élu domicile dans ma chambre, s’est réveillée ce matin en refusant sa condition de travailleuse taillable et corvéable à merci.
Alors, elle se recouche, rabat le mouchoir qui lui fait office de drap sur son petit corps tout fourbu et se rendort.
Quand l’après-midi fut venu, elle se trouva fort dépourvue pour se sustenter. Ses coreligionnaires qui avaient travaillé toute la sainte matinée refusèrent de la secourir sur ordre de la Reine.
Alors Pimprenelle, alla crier famine chez la Cigale, sa voisine.
La priant de lui prêter quelque grain.
La Cigale, La Castafiore : » Je suis fatiguée, j’ai chanté tout l’été et ne suis pas prêteuse, revois tes classiques avec La Fontaine »
Pimprenelle : » On n’est plus au temps de La Fontaine et je suis emprunteuse, alors »
La Castafiore : » Alors, on se trouve fort dépourvues toutes les deux »
Pimprenelle : » T’as pas une assurance-chômage ? »
La Castafiore : « L’assureur a refusé de m’assurer compte tenu de ma condition de cigale »
Pimprenelle : » Oh quel arnaqueur ! »
La Castafiore : » On fait quoi alors ? »
Pimprenelle : « La grève de la faim »
Avant même que nos deux amies ne façonnent leurs panneaux de revendication, une armée de fourmis se pointe à l’horizon avec force nourriture, vins et chants guerriers..
Pimprenelle : « Qu’est ce qui se passe ? »
Le chœur des fourmis : » Nous , le chœur des fourmis avons débrayé, retenu la Reine dans son alcôve et vidé les greniers en signe de protestation par rapport à nos conditions de travail »
Pimprenelle, La Castafiore et le chœur des fourmis ripaillent toute la nuit et le matin se trouvèrent fort dépourvues. Mais elles réagissent aussitôt en s’organisant selon leur inclinaison respective :
- Les cueilleuses ;
- Les porteuses ;
- Les cuisinières ;
- Les maçonnes… et elles élisent La Castafiore qui aussitôt instaure les congés payés, la semaine de 35 heures…. dans son nouveau » royaume »
Isabelle
Ce soir c’est la fête de Noël avec tous les plats plus succulents les uns que les autres. Et moi, Mimi la fourmi, je vais me régaler et faire profiter de cette aubaine à mes deux meilleures copines Chloé et Zoé.
Depuis plusieurs jours nous avons mis sur pied un plan pour nous éloigner de la fourmilière, sans éveiller la curiosité de nos 500 congénères, ni surtout celle de la reine « Queen Elisabeth 5 ». Si nous sommes surprises dans notre petit complot, nous risquons la peine de mort : être dévorées par la reine qui est une horrible cannibale.
J’ai découvert, il y a quelques jours, une très jolie maison calédonienne pleine de petits recoins.La cuisine y est un trésor pour nous les fourmis. Toujours un biscuit qui traîne ou d’ autres denrées délicieuses…
Les humains qui peuplent cet endroit magique sont au nombre de quatre : les parents plus deux bambins qui ont la très bonne idée de toujours laisser trainer un peu de nourriture le soir avant d’aller dormir.
C’est donc le soir de Noël et sur la table trônent des mets délicieux. Je m’approche lentement, avec Chloé et Zoé et nous commençons à dévorer les restes d’un très bon foie gras accompagné d’une confiture à la figue. « Allons les filles ne soyez pas si goulues sinon vous n’aurez plus faim pour goûter à ce magnifique chapon « .
Le festin dure depuis un bon moment lorsque Zoé , qui a très soif, grimpe le long d’une jolie coupe de champagne encore à demi remplie. Avant que je puisse l’en dissuader, elle saute dans les bulles. « Attention ma Zoé, ce n’est pas un spa. »
Trève de plaisanterie, ma pauvre Zoé essaye en vain de s’extirper de la coupe et rend malheureusement l’âme. Je la vois flottant sur le dos. Un immense chagrin m’envahit. Je viens de perdre ma meilleure amie.
Notre gourmandise nous a punies et c’est le coeur bien triste que nous prenons le chemin de retour à la fourmilière.
Françoise

Je suis la fourmi, fière et forte. Mon armure de chitine flamboie sous le soleil, mes mandibules acérées projette un éclat sinistre, l’acide bout dans mon abdomen. Je suis la parfaite représentante de l’espèce myrmicéenne.
103 411, mon matricule, mon nom.
Je suis la soldate au service de sa majesté la Reine, protectrice des ouvrières, gardienne des larves et dernier rempart contre les agresseurs. Et aujourd’hui , la 7305ème journée après la fondation du nid, est le jour où je vais donner la dernière et pleine mesure de mon dévouement. Pour mes sœurs, pour ma reine, pour l’avenir de notre colonie et les générations futures. Moi, au sommet du dôme, mes sœurs tout autour, nous allons partir à l’assaut de cette créature immense et difforme. Nous allons nous jeter dans cette bouche garnie de crocs gigantesques entre lesquels suinte une salive abondante. Les phéromones guerriers exaltent notre esprit combatif, les rayons du soleil chauffe notre sang et décuple notre force et lorsque la bête approche nous nous élanceront, toutes ensembles.
Léo
Je suis un petit soldat noir. Mon armure d’ébène luit sous la lune ronde.
Je suis bien sage, avance au pas, comme tous les autres petits soldats.
Je n’entends pas mon commandant mais je marche le coeur battant.
Si notre mission reste obscure, à de nobles motifs, elle répond, j’en suis sûr.
J’entr’aperçois au loin mes frères- fourmi ahanant sous le joug.
Ils portent en pointillés tout le fardeau du monde et leur cortège sombre dessine sur le mur mat des griffures de charbon.
S’il passait un poète, pour ces petites bêtes, naîtrait une chanson… une triste chanson.
Patricia
Je m’appelle Mimi la fourmi. J’habite un séculaire et grand arbre où ma famille a élu domicile. Je suis sortie de ma larve hier. Alors, tout ébouriffée de ma vie nouvelle, je vais et je viens comme une folle. Mais bientôt, mon instinct ancestral, mon instinct de société me dit qu’il faut que je m’occupe vite de mes petites sœurs pas encore nées et qui hochent la tête de faim. Vite, prendre dans les réserves, les nutriments qui vont les faire grandir et naître. Je n’ai pas le droit de m’occuper des futures reines, qui sont dans une autre pièce, entourées de tous les soins.
Quelques jours passés dans la pouponnière, et puis, hop, je suis larguée dehors pour défendre la fourmilière. Je me sens si petite et si faible… heureusement que toute ma famille m’entoure. C’est drôle, quand je pense, j’ai l’impression que ce sont toutes les fourmis du groupe qui pensent en moi, qui me disent ce qu’il faut faire. Aujourd’hui est un grand jour. Je n’ai pas peur, je suis bien entourée et que compte ma vie par rapport à la perpétuité de notre espèce ? A droite, là, vite, aider ma sœur qui est aux prises avec un minuscule criquet. Sans même réfléchir, je jette mon jet d’acide formique sur le corps de la bête déjà à terre. En un instant, des dizaines de mes comparses m’ont rejointe. Et l’animal est déjà mort. On le découpe en morceaux pour l’amener à la fourmilière. Mais par où est ce ? Ah, une fourmi de mon clan me donne de ses phéromones. Dix mètres devant, on tourne à droite, deux mètres et voilà la maison. Je suis quand même assez fière de m’être battue, même si je ne devrais pas. En effet, tous les sentiments personnels sont bannis chez nous, alors la fierté, vous comprendrez…
Toutes nos pensées et nos actions n’ont qu’un seul but : le bien-être de la fourmilière.
Maintenant, je suis affectée au ravitaillement. J’ai bien grandi. Je vais tous les jours de plus en plus loin pour trouver de quoi survivre car tous les jours, notre famille grandit. Alors que je fais rouler une énorme noix devant moi, je rencontre mes sœurs qui sont de plus en plus angoissées : il faut vite rentrer à la maison car il y a une attaque de fourmis ennemis, beaucoup plus grosses que nous. Je laisse là mon précieux chargement et cours du plus vite que je peux à la fourmilière. Devant l’entrée, c’est un carnage. Ces bêtes monstrueuses ont tué beaucoup de nos guerrières. Je me jette dans la bataille alors qu’un premier ennemi entre dans le nid. Soudain, de toutes parts, mes sœurs arrivent. Nous nous battons comme des diables. La bataille dure longtemps et je vois tomber une à une les plus valeureuses d’entre nous. Alors que mes mandibules découpent et déchiquète l’ennemi, celui-ci se replie… Ouf ! il était temps ! Alors que je commence à faiblir, une de mes compatriotes me donne une prophylaxie, une part de son jabot. Hourra ! Nous sommes victorieuses ! Mais notre joie est de courte durée alors que nous pénétrons dans la fourmilière. Un vrai carnage ! Plus de larves, plus de reine. Un instant abattues, mes sœurs soudain relève la tête et me regarde. Quoi ? Qu’est ce que ça veut dire ? Moi, la nouvelle reine ? Mais vous n’y pensez pas ? Je ne suis pas faite pour ça. Elles disent que j’ai été la plus valeureuse. Et qu’un régime approprié me donnera les ailes nécessaires à l’accouplement. Une nouvelle destinée commence pour moi.
Fabienne
2 / Exercice : à partir de cette photo, écrire un texte le plus court et le plus original possible.

A quoi cela vous fait il penser
Le dernier chapeau de M. DURAND
Le chapelier a fermé boutique.
Définitivement.
M. DURAND a rangé la clef dans sa poche et a retrouvé sa place préférée, au bout du banc municipal.
Quand le réverbère s’est allumé, il s’est levé et a déposé son chapeau à sa place.
Le lendemain matin, on a retrouvé ses chaussures au bord de l’étang.
C’est l’histoire du chapelier qui est mort d’amour pour des chapeaux dont plus personne ne voulait.
Marie-Pierre
Sur le banc gris git mon chapeau. Le reste de mes effets est caché derrière ce vieux tronc d’arbre.
Avant un départ en retraite bien mérité, j’ai pris pour vous cette photo-souvenir;
Signé : l’Homme Invisible.
Patricia
Sur ce jolie petit banc, j’ai fait une charmante rencontre. J’y aie gagné un amour mais j’y aie perdue mon chapeau.
Léo
Je me promenais dans le parc municipal. Mon regard fut attiré par un chapeau de paille abandonné sur un banc. Je le pris et le tournai dans tous les sens. C’était un beau chapeau qui provenait d’un des derniers chapeliers de l’Avenue Montaigne. Il devait coûter fort cher. Sur le fond, une étiquette écrite à la main disait : « Que la personne qui trouve ce chapeau le porte aussi souvent que possible. Le jour où son propriétaire le trouvera, une surprise le comblera. » Immédiatement je posai le couvre-chef sur mon crâne. C’était un chapeau d’homme qui ne déparait pas avec mon jean.
Monique
Depuis un long moment (combien de temps, en réalité ?), Maurice attend dans cette pièce nue. Où est-il ? Il ne sait, la seule chose dont il se souvienne, c’est qu’il était sur un banc, puis plus rien. Et il n’a plus son chapeau… Jamais Maurice ne sort sans son chapeau. Alors que pour millième fois, Maurice se dit qu’il n’aurait pas dû boire autant, une porte coulissante s’ouvre et un bonhomme vert le fixe de ses 10 yeux. Et Maurice se dit que plus jamais il ne reboira.
Fabienne
2 /Devoir :
continuer sous forme de poème la chanson de Grégoire :

« J’aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps »
J’aurais aimé être avec toi pour un long moment
J’aurais aimé te raconter les oiseaux et les soleils couchants,
Mais tu t’es endormi tout doucement.
J’aurais aimé crier ton nom dans le vent
J’aurais aimé allumer pour toi des soleils levants
J’aurais aimé te bercer comme un enfant
Mais tu es parti maintenant.
J’aurais aimé t’avoir près de moi ma vie durant
J’aurais aimé pour toi pouvoir arrêter le temps
J’aurais aimé te guérir avant longtemps
Mais tu es mort à présent.
Fabienne